En échos à l’exposition « Robert Guinan. Chicago en marge du rêve américain » au Musée des Beaux-Arts de Lyon
A partir des années 1970 et pendant plusieurs décennies, l’artiste américain Robert Guinan a peint le Chicago des marginaux et des exclus. Ses tableaux portent un regard attentif, réaliste et empathique à la fois, sur des moments de vie urbaine, des scènes de bar, des instants nocturnes, des corps fatigués, noirs souvent, reposant sur des lits défaits, dans des chambres solitaires, ou assis dans un metro blafard. Son travail s’inscrit dans une période qui est aussi celle des droits civiques et des mouvements contestataires aux États-Unis, où les frontières entre les communautés devenaient plus poreuses, dans un Chicago en mutation, ville d’accueil et capitale du blues et du jazz. Héritant de Toulouse-Lautrec, de Degas, mais aussi de Jean Genet, la démarche et l’oeuvre de Guinan interpellent aujourd’hui et reposent, à nouveau, la question de la représentation et celle du regard en peinture. Tracy Sharpley-Whiting, professeur d’études afro-américaines à l’université Vanderbilt et Bernard Blistène, historien de l’art, croisent leurs lectures contemporaines de cette œuvre singulière dans le cadre d’une discussion modérée par Lucie Campos, directrice de la Villa Gillet.
En échos à l’exposition « Robert Guinan. Chicago en marge du rêve américain » au Musée des Beaux-Arts de Lyon
A partir des années 1970 et pendant plusieurs décennies, l’artiste américain Robert Guinan a peint le Chicago des marginaux et des exclus. Ses tableaux portent un regard attentif, réaliste et empathique à la fois, sur des moments de vie urbaine, des scènes de bar, des instants nocturnes, des corps fatigués, noirs souvent, reposant sur des lits défaits, dans des chambres solitaires, ou assis dans un metro blafard. Son travail s’inscrit dans une période qui est aussi celle des droits civiques et des mouvements contestataires aux États-Unis, où les frontières entre les communautés devenaient plus poreuses, dans un Chicago en mutation, ville d’accueil et capitale du blues et du jazz. Héritant de Toulouse-Lautrec, de Degas, mais aussi de Jean Genet, la démarche et l’oeuvre de Guinan interpellent aujourd’hui et reposent, à nouveau, la question de la représentation et celle du regard en peinture. Tracy Sharpley-Whiting, professeur d’études afro-américaines à l’université Vanderbilt et Bernard Blistène, historien de l’art, croisent leurs lectures contemporaines de cette œuvre singulière dans le cadre d’une discussion modérée par Lucie Campos, directrice de la Villa Gillet.