« Nous passons de nombreuses nuits blanches à discuter de la façon dont l’art nous permet d’exprimer nos folies… » Aujourd’hui, la journée commence avec le cinquième texte de la série que nous avons imaginée pour toute cette semaine avec la Villa Gillet et le quotidien numérique @AOC pour les @Assises internationales du roman 2020. Mian Mian est la troisième écrivaine chinoise publiée dans ce cadre, résultat d’une reconversion numérique qui a ouvert d’autres possibles, et en particulier la très bienvenue possibilité d’entendre davantage de voix venant de Chine. En 2009 dans Panda Sex, elle imaginait déjà le scénario d’un virus assez particulier à Shanghai.
Cette année, sur l’ensemble des Assises internationales du roman 2020, ils sont au nombre de six : après les textes de la médecin Chí Lì et de l’écrivaine Fang Fang sur Wuhan, la prise de parole du grand Li Er sur l’incertitude, aujourd’hui c’est une très belle lettre écrite d’Anvers par Mian Mian. Puis à venir encore les écrivaines Zhang Yueran et le responsable des librairies indépendantes chinoises Wu Qi, en partenariat avec l’Institut français en Chine qui consolide ces ponts jetés vers la Chine.
A midi, c’est le quatrième jour de nos Assises Internationales du Roman 2020 dans notre Villa Gillet en ligne et sur les ondes de France Culture, avec la productrice Olivia Gesbert qui s’entretient avec l’écrivain israélien Etgar Keret dans La Grande Table. Après Javier Cercas (Espagne) lundi, Philippe Sands (Royaume-Uni) mardi, Cristina Comencini (Italie) mercredi, Etgar Keret est le quatrième écrivain international à prendre part à cette série de conversations sur l’Incertitude. /Fourth day of our Assises internationales du roman 2020 at our online Villa Gillet and on air at France Culture, with radio producer Olivia Gesbert interviewing Isreali writer Etgar Keret on the midday programme La Grande Table . After Javier Cercas (Spain) on Monday, Philippe Sands (UK) on Tuesday, Cristina Comencini (Italy) on Wednesday, Etgar Keret is the fourth international writer to take part in this series of conversations on Uncertainty.
Merci à l’ @Institut français Tel Aviv, à Roselyne Dery et Moti Schwartz de Mishkenot Sha’ananim d’avoir rendu cela possible. / Thank you to the Institut français in Israel, to Roselyne Dery and Moti Schwartz at Mishkenot Sha’ananim for making this possible.
Et à 16h, le bar de la littérature monde: Time for festival drinks in Lyon… when we started rebuilding an online festival tent at Villa Gillet for the Assises internationales du roman 2020, we couldn’t imagine not having a bar nor giving up on all the essential festival small talk. The intention was to lay the foundations of a global conversation about this very particular year, bringing together writers, booksellers, publishers, translators, festival directors and programmers from around the world. The response has been unbelievable: you will find our “Bar de la littérature monde” (the strangely dry substitute of a festival bar) bustling with 50 professionals from around the world, from Lyon, Edinburgh, Jaipur, Nigeria, China, Chili, Norway, Sweden, Poland, Morocco, Cairo, Jerusalem, Turin, London, Germany or Barcelona.
Today, you can find writers Anuradha Roy (India) and Khaled Al Khamissi (Egypt), librarian Philippe Georjon (Saint Etienne), publisher Chloé Pathé (Anamosa), translator Julien Lapeyre, bookseller Peter Hinke (Leipzig), and festival programmers Julio Ludemir (FLUP Rio de Janeiro) and Martin Colthorpe (International Literature Festival Dublin).
Faute d’avoir un vrai bar dans notre vraie Villa Gillet, et quitte à se réimaginer nous en avons imaginé un autre, dans la deuxième Villa du festival : éditeurs, traducteurs, bibliothécaires, auteurs, directeurs de festival, c’est tout un monde du livre qui a répondu à l’appel de la Villa Gillet, relayé par l’ INSTITUT FRANÇAIS, le Goethe-Institut et par les instituts français du monde entier. Les espaces virtuels faisant ce qu’ils peuvent pour se substituer aux espaces physiques perdus, vous les retrouverez chaque jour à 16h ou à 19h, au bar de la littérature monde. Merci l’Institut français d’Égypte, French Institute in India, l’Ambassade de France au Brésil, et le Goethe-Institut Lyon.
Nombreux sont les festivals qui comme les Assises internationales du roman 2020 et la Villa Gillet ont dû tout réécrire en temps record. En chemin, nous avons croisé nos projets: ce soir, la Villa Gillet et l’Institut Culturel Italien de Lyon ont le regard tourné vers l’Italie avec Anna Pastore et Nicola Lagioia, à l’occasion de l’ouverture en ligne du Salone Internazionale del Libro de Turin. Bon festival, aux amis Giorgia De Angelis et Nicola Lagioia.
Il est 17h, et nous nous tournons maintenant vers l’Irlande, autre pays ami. Writing is “a means of listening to the sounds of future realms even as they form”. It is wonderful to be able to welcome Irish writer Kevin Barry to our Lyon festival Assises internationales du roman 2020 at Villa Gillet, thanks to the gracious help and partnership of the team at International Literature Festival Dublin. Kevin Barry is in conversation with ILF Dublin programmer Martin Colthorpe about looking outwards, about writing about the other, and about the uncertainty of our present time.
« Nous écrivons pour devenir des êtres complets » nous dit Kevin Barry, au milieu d’un texte plein des fleurs d’aubépines qui nous rappellent que c’est le printemps en Irlande aussi, et l’écriture est « une forme d’écoute, un moyen d’entendre les bruits des royaumes futurs au moment où ils se forment ». Kevin Barry, dont le dernier roman Night Boat to Tangiers doit être publié chez Éditions Buchet/Chastel cet automne dans une traduction de Carine Chichereau nous a donné un très beau texte sur l’incertitude et l’écriture en temps de confinement et de printemps irlandais qui est lu et mis en voix par Galla Nacache Gauthier, consultable en audio ici: https://www.sondekla.com/user/event/10778.
C’est l’occasion de rappeler le beau travail de lectures sonores fait par les compagnons du Geiq Théâtre Compagnonnage Lyon, que l’on retrouve tous les jours à 17h dans les Jardins de la Villa Gille. Et de remercier Buchet Chastel et Juliette Barbara Ponce.
Il est 19h, et en ce quatrième soir de festival le programme est dense aux Assises internationales du roman 2020 de la Villa Gillet, avec deux panels qui se complètent et s’imbriquent autour de ces opposés intérieur/extérieur qui ont surdéterminé nos quotidiens de ces deux derniers mois.
C’est l’occasion de signaler le travail du photographe Bertrand Gaudillère, qui accompagne depuis longtemps les festivals de la Villa et nous offre ici, le temps du festival, de très belles images sur les thèmes de chaque jour successif: aujourd’hui des photos intérieur/extérieur, inside/outside issues d’un travail au long cour de correspondance et d’échange avec des détenus qui semble particulièrement pertinent dans le cadre actuel.
Nous commençons par un beau panel international sur le Huis-Clos, entretiens croisés avec Burhan Sonmez (Turquie), Franck Bouysse (France), et Imma Monso (Catalogne) menés par Nicolas Weill et produits dans une collaboration croisée avec les équipes livre et numérique du quotidien Le Monde, et un entretien avec le traducteur de Burhan Sonmez Julien Lapeyre de Cabanes à retrouver au bar de la littérature.
Suit une seconde séquence sur l’Autre au plus proche de nous, avec deux entretiens croisés menés par Raphaël Bourgois avec la sociologue Marie-Hélène Bacqué et l’écrivain Hugo Boris, à quoi s’ajoute un entretien spécial en partenariat avec le festival International Literature Festival Dublin, entre Martin Colthorpe et l’écrivain irlandais Kevin Barry (Éditions Buchet/Chastel).
Le club de lecture Tu l’as lu ? du HuffPost a également travaillé, pendant ce temps de près sur les deux livres de Franck Bouysse, Né d’aucune femme, et Hugo Boris, Le Courage des autres.