maison internationale
des écritures contemporaines
maison internationale des écritures contemporaines
Samanta
Schweblin
Autrice
/ Argentine
Samanta Schweblin est une écrivaine argentine. Elle étudie d’abord le cinéma à l’Université de Buenos Aires avant de se consacrer à la littérature avec plusieurs recueils de nouvelles dont Des Oiseaux plein la bouche (Seuil, 2013, trad. Isabelle Gugnon). Celui-ci lui vaut le prix Casa de las Américas en 2008. Son roman Toxique (Gallimard, 2017, trad. Aurore Touya) explore le registre fantastique et développe une diégèse à l’atmosphère tendue. Dans Kentukis (Gallimard, 2021, trad. Isabelle Gugnon), l’autrice envisage un monde aux mains de petits robots-peluches, les kentukis, un sombre dispositif voyeuriste qui interroge notre rapport aux opérateurs de surveillance. Son recueil Sept maisons vides sera à paraître en France au mois de mai (Grasset & Fasquelles, trad. Isabelle Gugnon).
Thématiques abordées par l'auteur : fantastique, monstres, enfance
Une jeune fille d’une extrême douceur ne se nourrit que de moineaux vivants sous le regard incrédule de ses parents. Des centaines de femmes abandonnées au bord de la route crient leur désespoir jusqu’à ce qu’une voiture s’arrête et que le conducteur descende... Un homme tue sa femme, met son corps dans une grande valise puis se rend chez son médecin : celui-ci tente de le calmer, mais lorsqu’il ouvre la valise il s’extasie et organise un vernissage pour présenter cette œuvre d’art.
Ce recueil de nouvelles, où tout semble normal et monotone, où l’étrange et l’angoissant guettent tout un chacun à chaque détour de sentier, se situe dans la grande tradition du fantastique du Río de la Plata exploré par Borges, Bioy Casares, Cortázar. Les personnages de Samanta Schweblin, loin d’affronter l’insolite et l’inquiétant, s’y résignent et acceptent l’anomalie comme si elle faisait partie du réel. C’est en cela, entre autres, que résident la force et la singularité de ces récits, écrits dans une prose ciselée jusqu’à la limpidité et le dépouillement.
Toxique
2017
Quelque part dans la campagne argentine, Amanda passe ses vacances avec sa fille Nina. Au village, elles rencontrent la fascinante Carla, dont le fils David, un garçon à la conduite étrange, a attrapé une mystérieuse maladie. Peu à peu, le récit de Carla et la conscience d'Amanda s'entrelacent, révélant la menace qui plane sur les enfants, sur elles-mêmes et sur bien d'autres encore. S'agit-il de l'air ou de l'eau qui seraient contaminés? Ou faut-il y voir les signes d'un péril plus diffus, plus sournois et peut-être, littéralement, inimaginable?
L'écriture magnétique et obsessionnelle de Samanta Schweblin part à la recherche de ce moment où tout bascule, où les vacances virent au cauchemar, où les relations d'amour condamnent au lieu de sauver.
Formidable radiographie de la peur, Toxique est un bref roman à la tension vertigineuse, qui progresse comme une enquête à plusieurs voix vers une terrible vérité. Il cache un secret qui nous effraie autant qu'il nous attire.
Kentukis
2021
Le phénomène se propage rapidement aux quatre coins du globe. Tout le monde en parle, tout le monde veut en avoir un. Lapins, corbeaux, dragons... les kentukis sont de petits robots en forme de peluche, dotés d'une caméra et de trois roues mobiles qui leur assurent une certaine autonomie. Ils sont connectés au hasard à un utilisateur anonyme qui a acheté le droit de les habiter et qui peut se trouver n'importe où sur la planète. Voilà pourquoi ces créatures, qui errent désormais librement dans les maisons et les bureaux, ne sont pas complètement inoffensives : elles scrutent les conduites, enregistrent les conversations et interviennent constamment dans la vie des autres. Ainsi, une retraitée de Lima peut suivre les mésaventures d'une jeune femme allemande et se réjouir ou s'inquiéter de son sort ; un garçon du Guatemala peut se lancer dans une aventure en Norvège et voir la neige pour la première fois ; un jeune Italien, père fraîchement divorcé, peut combler le vide laissé par son ex-femme. Les possibilités sont infinies mais pas toujours très claires : outre la curiosité et la tendresse, le dispositif suscite de nouvelles formes de voyeurisme, d'obsession, de sexualité et de danger. Déployant une langue et un imaginaire que l'on compare à ceux de Shirley Jackson et de David Lynch, Samanta Schweblin emporte le lecteur dans une atmosphère hypnotique, aux frontières du thriller et de la science-fiction, et offre une histoire surprenante, sans point mort et radicalement contemporaine.
Sept maisons vides
Grasset
2024
La normalité est un malentendu. C’est le constat que fait la grande autrice argentine Samanta Schweblin dans Sept maisons vides, son recueil couronné en 2022 par le prestigieux National Book Award du meilleur livre étranger. Une femme s’introduit dans des pavillons de banlieue pour sauver des objets du mauvais goût de leurs propriétaires, des enfants confiés à leurs grands-parents naturistes disparaissent, des vêtements sont jetés chaque matin par-dessus une clôture, et une vieille dame est incapable de se souvenir du prénom de son fils - autant de formes de démence qui hantent chacune de ces sept maisons argentines formant le livre. Erreurs impardonnables, silences trop lourds et méprises dramatiques en sont les vrais habitants. Les hommes et les femmes, eux, n’ont pas d’autres choix que de succomber à la folie pour tenter de conjurer leurs peurs et s’en libérer. Avec sa prose acérée, Samanta Schweblin explore dans Sept maisons vides le désarroi du quotidien et la tragédie du domestique. Un chef-d’œuvre d’humour noir qui nous révèle que les frontières de l’étrange commencent au pas de notre porte.
Légende et crédits photo : Litterature live festival villa gillet le 22 mai 2024
Samanta
Schweblin
Autrice
/Argentine
Samanta Schweblin est une écrivaine argentine. Elle étudie d’abord le cinéma à l’Université de Buenos Aires avant de se consacrer à la littérature avec plusieurs recueils de nouvelles dont Des Oiseaux plein la bouche (Seuil, 2013, trad. Isabelle Gugnon). Celui-ci lui vaut le prix Casa de las Américas en 2008. Son roman Toxique (Gallimard, 2017, trad. Aurore Touya) explore le registre fantastique et développe une diégèse à l’atmosphère tendue. Dans Kentukis (Gallimard, 2021, trad. Isabelle Gugnon), l’autrice envisage un monde aux mains de petits robots-peluches, les kentukis, un sombre dispositif voyeuriste qui interroge notre rapport aux opérateurs de surveillance. Son recueil Sept maisons vides sera à paraître en France au mois de mai (Grasset & Fasquelles, trad. Isabelle Gugnon).
Une jeune fille d’une extrême douceur ne se nourrit que de moineaux vivants sous le regard incrédule de ses parents. Des centaines de femmes abandonnées au bord de la route crient leur désespoir jusqu’à ce qu’une voiture s’arrête et que le conducteur descende... Un homme tue sa femme, met son corps dans une grande valise puis se rend chez son médecin : celui-ci tente de le calmer, mais lorsqu’il ouvre la valise il s’extasie et organise un vernissage pour présenter cette œuvre d’art.
Ce recueil de nouvelles, où tout semble normal et monotone, où l’étrange et l’angoissant guettent tout un chacun à chaque détour de sentier, se situe dans la grande tradition du fantastique du Río de la Plata exploré par Borges, Bioy Casares, Cortázar. Les personnages de Samanta Schweblin, loin d’affronter l’insolite et l’inquiétant, s’y résignent et acceptent l’anomalie comme si elle faisait partie du réel. C’est en cela, entre autres, que résident la force et la singularité de ces récits, écrits dans une prose ciselée jusqu’à la limpidité et le dépouillement.
Toxique
2017
Quelque part dans la campagne argentine, Amanda passe ses vacances avec sa fille Nina. Au village, elles rencontrent la fascinante Carla, dont le fils David, un garçon à la conduite étrange, a attrapé une mystérieuse maladie. Peu à peu, le récit de Carla et la conscience d'Amanda s'entrelacent, révélant la menace qui plane sur les enfants, sur elles-mêmes et sur bien d'autres encore. S'agit-il de l'air ou de l'eau qui seraient contaminés? Ou faut-il y voir les signes d'un péril plus diffus, plus sournois et peut-être, littéralement, inimaginable?
L'écriture magnétique et obsessionnelle de Samanta Schweblin part à la recherche de ce moment où tout bascule, où les vacances virent au cauchemar, où les relations d'amour condamnent au lieu de sauver.
Formidable radiographie de la peur, Toxique est un bref roman à la tension vertigineuse, qui progresse comme une enquête à plusieurs voix vers une terrible vérité. Il cache un secret qui nous effraie autant qu'il nous attire.
Kentukis
2021
Le phénomène se propage rapidement aux quatre coins du globe. Tout le monde en parle, tout le monde veut en avoir un. Lapins, corbeaux, dragons... les kentukis sont de petits robots en forme de peluche, dotés d'une caméra et de trois roues mobiles qui leur assurent une certaine autonomie. Ils sont connectés au hasard à un utilisateur anonyme qui a acheté le droit de les habiter et qui peut se trouver n'importe où sur la planète. Voilà pourquoi ces créatures, qui errent désormais librement dans les maisons et les bureaux, ne sont pas complètement inoffensives : elles scrutent les conduites, enregistrent les conversations et interviennent constamment dans la vie des autres. Ainsi, une retraitée de Lima peut suivre les mésaventures d'une jeune femme allemande et se réjouir ou s'inquiéter de son sort ; un garçon du Guatemala peut se lancer dans une aventure en Norvège et voir la neige pour la première fois ; un jeune Italien, père fraîchement divorcé, peut combler le vide laissé par son ex-femme. Les possibilités sont infinies mais pas toujours très claires : outre la curiosité et la tendresse, le dispositif suscite de nouvelles formes de voyeurisme, d'obsession, de sexualité et de danger. Déployant une langue et un imaginaire que l'on compare à ceux de Shirley Jackson et de David Lynch, Samanta Schweblin emporte le lecteur dans une atmosphère hypnotique, aux frontières du thriller et de la science-fiction, et offre une histoire surprenante, sans point mort et radicalement contemporaine.
Sept maisons vides
Grasset
2024
La normalité est un malentendu. C’est le constat que fait la grande autrice argentine Samanta Schweblin dans Sept maisons vides, son recueil couronné en 2022 par le prestigieux National Book Award du meilleur livre étranger. Une femme s’introduit dans des pavillons de banlieue pour sauver des objets du mauvais goût de leurs propriétaires, des enfants confiés à leurs grands-parents naturistes disparaissent, des vêtements sont jetés chaque matin par-dessus une clôture, et une vieille dame est incapable de se souvenir du prénom de son fils - autant de formes de démence qui hantent chacune de ces sept maisons argentines formant le livre. Erreurs impardonnables, silences trop lourds et méprises dramatiques en sont les vrais habitants. Les hommes et les femmes, eux, n’ont pas d’autres choix que de succomber à la folie pour tenter de conjurer leurs peurs et s’en libérer. Avec sa prose acérée, Samanta Schweblin explore dans Sept maisons vides le désarroi du quotidien et la tragédie du domestique. Un chef-d’œuvre d’humour noir qui nous révèle que les frontières de l’étrange commencent au pas de notre porte.