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des écritures contemporaines

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Villa Voice, la webradio de la Villa Gillet.

Émission du 18 novembre 2022

Le vendredi 18 novembre 2022 la bibliothèque Municipale de Lyon part dieu a accueillie la web radio de la Villa Gillet. Pendant trois heures, Yaël Assayag, Emma Gratton et Lola Burette-Jay ont interrogé, écouté et animé des échanges entre auteurs et lycéens, collégiens.

Plusieurs chroniques ont rythmé la matinée : des libraires ont fait des recommandations d’ouvrage et des micro trottoirs et des interviews ont été diffusées. 

Toutes ces ressources ont été pensées pour alimenter une réflexion autours de trois grandes thématiques : 

  • La démocratie à travers l’exemple du Chili
  • La désobéissance civile et la place du militantisme en démocratie 
  • La place de la nation aujourd’hui en Démocratie et le rapport des jeunes à l’identité collective. 

 

Parmi les auteurs présents et interrogés : Mustapha Benfodil, Antoine Maillet, Candice Delmas, Sebastian Roché et Nikita Grigorov. 

Parmi les intervenants : Olga Barri présidente de l’association nouveaux espaces latinos, Marin Bisson, coordinateurs lyonnais de Youth for Climate, Louis, jeune diplômé de Sciences-Po en formation pour devenir gendarme. 

Parmi les libraires : Juliette de la libraire La Madeleine, Marguerite de la librairie Terre des livres et Martin de la librairie La virevolte. 

Enfin, les habitants de Croix Rousse se sont exprimé.es dans des micro trottoirs en répondant aux questions : Avez vous déjà désobéi pour une cause qui vous tenait à coeur ? et quel est, selon vous, le symbole de la France ? 

 

Entretien avec Antoine Idier

Antoine Idier : Sociologue, historien et maître de conférences, ses travaux de recherche portent essentiellement sur la politique, sur le genre et la sexualité, la socio-histoire de l’homosexualité, ou encore sur les intellectuels et la gauche. Il rend compte des débats et des luttes qui ont eu lieu, entre les différents acteurs de l’espace public, autour de la répression de l’homosexualité au cours de l’histoire. Il parle ici un peu mieux de la teneur et des ressorts de cette exposition puisque c’est en grande partie à vous que l’on doit cette aventure à la fois patrimoniale et politique. Sont traitées également les questions de la transmission et de la visibilisation des minorités via son travail de commissaire de l’exposition. Elle a pour titre « Dans les marges. Trente ans du fonds Michel Chomarat ». C’est une exposition montée à partir d’un fonds d’archives exceptionnel, un des premiers fonds LGBTQI+ en France, et le seul montré dans une institution publique. 

“C’est un fond unique car il porte sur les cultures marginales et populaires, sur les minorités, sur les groupes oppressés, dominés, discriminés au sens large et en particulier les groupes de minorités de genre et sexuelles”
“L’archive selon moi ne se limite pas à un document d’archive comme les historiens les utilisent habituellement, et comme je le fais moi-même, c’est à dire l’archive comme trace du passé mais je suis aussi très attentif à toutes les formes politiques de l’archive, dans sa constitution même ; Qui décide de ce qui est une archive ? Qui décide de préserver un document de la destruction du temps ?”
“Ce qui me fascine et ce qui fait mon objet d’étude c’est l’ancienneté, la permanence, la continuité et en même temps un certain nombre de ruptures dans l’existence de cultures LGBTQI + ” 

 

Focus Chili – À partir de 00:14:19

Entretien avec Olga Barri

Direction le Chili. En septembre 2022, les Chiliens ont rejeté à 62% la proposition d’un  nouveau texte censé remplacer la Constitution actuelle, tout droit héritée de la dictature de Pinochet, à la tête du pays de 1973 à 1990. Alors plusieurs questions peuvent venir à l’esprit : Ce référendum raté a-t-il interrompu le processus démocratique ? Cinquante ans après le coup d’État, quel héritage le régime militaire a-t-il laissé aux institutions du pays et à la mémoire du peuple chilien ?  Car avec l’élection de Gabriel Boric, candidat de la coalition de gauche, un nouveau vent d’espoir avait soufflé sur le pays avec son projet de constitution plurinationale, sociale et écologique. Il ne faut pas oublié que ce nouveau texte fondamental, qui a été préparé par une assemblée constituante, prévoyait l’entrée en vigueur de nouveaux droits sociaux, comme ceux des femmes, avec le droit à l’avortement, la reconnaissance des peuples indigènes ou l’instauration d’un droit de la nature et des animaux. La victoire du “NON” du reférendum est une surprise de taille d’autant plus pour celles et ceux qui s’étaient montrés très majoritairement en faveur de la rédaction d’une nouvelle constitution.

 

Membre moteur de l’association Nouveaux Espaces Latinos, dont les locaux se situent dans pentes de la Croix Rousse. Avec son compagnon Juanario Espinoza, ils sont à l’initiative de cette association majeure de la vie culturelle chilienne implantée à Lyon. Olga Barri et tous les membres de l’association travaillent sans relâche, en tant que médiatrices et médiateurs auprès des francophones, pour sensibiliser les publics aux réalités et aux cultures latino-américaines. Dans l’analyse qu’elle livre dans ce reportage, Olga Barri se présente comme un voix de la dissidence du Chili d’après-Pinochet, d’une réfugiée en lutte pour ses droits qui ne craint pas de nous offrir son interprétation de la situation politique, de la vitesse et de l’ampleur des changements dans une société divisée et explique au micro de la Villavoice les leçons à tirer de cet échec de réforme constitutionnelle. 

Entretien avec Antoine Maillet

Résident au Chili, enseignant à l’Université du Chili et chercheur au Centre d’études du conflit et de la cohésion sociale, vous suivez l’évolution politique, économique et sociale de l’Amérique latine de très près et vous êtes notamment spécialiste de la situation politique chilienne contemporaine. Il offre au micro de la Villavoice quelques pistes, quelques clés de compréhension sur ce qui a pu pousser une partie de la population chilienne à manifester dans la rue et à militer pour un changement social profond et en même temps sur les raisons du rejet de la Constitution.

À ses côtés, pour poser leurs questions, deux classes de Premières ainsi que leur professeur de deux lycées de Lyon, le lycée du Parc, dans le 6e arrondissement, et le lycée Saint Just, situé de l’autre côté de la Saône. 

“Le réveil démocratique qui commence en 2011 avec les manifestations étudiantes (…) c’est vraiment un retour vers le politique, toute une génération qui s’intéresse à la politique de nouveau, dans lequel le processus constitutionnel se révèle être le point culminant” 

“Ces contestations, ces forces qui peuvent venir de la jeunesse sont finalement canalisées dans un système démocratique où l’on débouche au système du vote, où toute voix a le même poids. Ces poussées de la jeunesse posent la question de la façon dont cela va être traduit ensuite de manière politique. Que fait-on de cette énergie ?”

 

Entretien avec Martin de la librairie La Virevolte

Martin, le libraire de La Virevolte, dans le 5e arrondissement de Lyon. Une librairie pour petits et grands, qui propose de fréquentes animations et un rayon en sciences humaines très important. 

Les références du livre :  Le Pion de Paco Cerdà

 

Focus Désobéissance civile – À partir de 52:06 

Micro-trottoir : 

Yaël Emma et Lola ont voulu savoir quels étaient les désobéisseurs et désobéisseuses qui les entouraient. 

Avec leur micro et leur matériel radio, elles sont sorties de la Villa Gillet pour voir quel est le potentiel rebel des habitants et habitantes du quartier Croix Rousse. Elles ont interrogé des jeunes, des vieux, des femmes, des hommes, des maraîchers, des lycéens et lycéennes. 

En écoutant ce micro trottoir, posez-vous, vous aussi la question, avez-vous déjà désobéi pour une cause qui vous tenait à cœur ?

“désobéir ? c’est quelque chose que je ne fais pas !” 

“Pour l’écologie” 

“Les copains, la copine, la play” 

 

Entretien avec Candice Delmas 

C’est précisément parce désobéissance, c’est un grand mot, qu’Emma, Yaël et Lola ont rencontré Candice Delmas, chercheuse spécialiste de la question. En résidence à l’école normale supérieure de Lyon, elle écrit actuellement sur les formes destructrices de désobéissance civile. 

Quelle est, pour elle, la définition de la désobéissance civile, quelle est la différence entre le fait de ne pas traverser sur un passage piéton et la désobéissance de principe? quelle place ont les actions de désobéissance civile dans un mouvement contestataire et enfin, quelles peuvent en être les conséquences ? 

Cette interview constitue un vrai éclairage sur le devoir de résister, nous vous laissons en découvrir le contenu tout de suite. 

“La désobéissance civile, c’est un acte d’infraction à la loi et qui satisfait aux normes élémentaires de la civilité”

“les conceptions philosophique de la désobéissance civile pensent qu’il peut y avoir une justification pour commettre des actes de désobéissance civile mais que c’est jamais un devoir” 

“La tension c’est une incapacité à voir les injustices dans sa propre société surtout quand on est pas et qu’on ne se sent pas opprimé” 

 

Entretien avec Marin, militant Youth for Climate

Marin, est un jeune homme de 19 ans qui désobéit. Militant pour le mouvement Youth for Climate, lancé en janvier 2019, il est aujourd’hui étudiant en sciences politiques. 

Si nous l’avons sollicité pour participer à ce live, c’est que nous voulions savoir ce qui motive l’engagement des jeunes aujourd’hui, quelles sont les convictions qui poussent une personne à entrer dans le militantisme et comment cela se déroule concrètement. 

“Personne dans nos mouvement n’est plus légitime à prendre des décisions” 

“Le mouvement climat se radicalise face à l’inaction du gouvernement qui est une forme de radicalité selon moi” 

“On essaye de mobiliser en montrant que des gens sont déjà victimes du réchauffement climatique et que ce sont des questions de justice sociale” 

Entretien avec Juliette, libraire à La Madeleine

Juliette de la librairie La Madeleine dans le 7ème arrondissement de Lyon, nous a fait deux recommandations d’ouvrages permettant de penser la désobéissance civile : premièrement : Plutôt couler en beauté que flotter sans grâce de Corinne Morel Darleux, et deuxièmement l’archiviste d’Alexandra Koszelyk.

Entretien avec Nikita Grigorov 

Nikita Grigorov est Ukrianien, écrivain et journaliste. Dès le début de la guerre Russo ukrainienne il s’engage dans un hôpital de guerre itinérant. Nous l’avons reçu le 18 novembre 2022, pour essayer de comprendre comment on réagit à la guerre en tant que citoyen et comment mettre en récit cette expérience. 

“le livre que je suis entrain d’écrire parle de l’hôpital volontair de guerre dans lequel je me suis engagé au début de l’invasion russe au début de la guerre” 

“pour nous les écrivains, peintres ukrainien, il y a quelque chose de plus derrière le fait de produire de l’art. C’est un moyen de lutter pour notre identité”

 

Focus « Nation, identité, vivre-ensemble » – À partir de 01:54:43 

On observe en ce moment une participation électorale en déclin, une crispation autour de l’idée de “communauté” et une fragmentation de la société. Pourtant, l’idée du bien commun, de l’identité collective et de la culture civique sont au fondement du fonctionnement des Etats-Nations. 

Sans ce sentiment d’appartenance, comment continuer à fabriquer une nation et de quelle manière ? Quels sont les symboles et les objets autour desquels la cohésion s’organise et quelles sont les raisons de leur remise en question aujourd’hui ? 

Nous parlerons aussi de la question de l’autorité de l’Etat, qui s’exprime notamment à travers l’institution policière, et surtout de sa relation avec la jeunesse. Comment rétablir une confiance entre les jeunes et la police? Entre les jeunes et l’Etat? 

Ce sont toutes ces interrogations que Yaël, Lola et Emma ont abordé avec Sebastian Roché, Mustapha Benfodil, les jeunes du collège Valdo et un jeune apprenti gendarme. 

 

Micro trottoir : qu’est ce qui vous fait vous sentir français? 

Pour comprendre le sentiment national et le questionner, la Villa Gillet a réalisé des micro trottoir à la Croix Rousse. Nous avons interrogé les croix roussien en leur demandant quand et pourquoi ils se sentaient français au quotidien. Et vous, qu’’est ce qui vous fait vous sentir français vous ? 

 

Entretien avec Sebastian Roché et le Collège Valdo 

Yaël, Lola et Emma de la Villa Gillet, étudiantes à Sciences Po sont allées rendre visite à des élèves de 3ème du collège Valdo de Vaulx en Velin pour aborder la thématique complexe des violences policières.

On observe dans le contexte électoral une remise en question de l’autorité de l’Etat, qui s’exprime notamment à travers l’institution policière. La confiance semble notamment rompue dans sa relation avec la jeunesse. Comment rétablir une confiance entre les jeunes et la police, notamment dans des quartiers populaires ? 

Les élèves ont préparé des questions pour Sébastian Roché, sociologue politologue spécialiste de la police. 

En direct de la Bibliothèque Municipale de la Part Dieu, pendant 30 minutes, Sebastian Roché échange donc avec deux classes de 3ème, et essaye d’expliquer sans justifier les relations conflictuelles entre police et jeunes de banlieues. 

 

Entretien avec Louis, apprenti gendarme 

Yaël, Lola et Emma de la Villa Gillet, étudiantes à Sciences Po sont allées à la rencontre de Louis, jeune apprenti gendarme. Ancien étudiant à Sciences Po Lyon avec elles, il a choisi la voie peu singulière d’intégrer les forces de l’ordre après ses études. Autour d’un café, il leur raconte ses motivations et sa formation. 

 

Entretien avec Marguerite, libraire à Terre de Livres 

A la Villa Gillet, on aime lire, on aime débattre, on aime débattre des livres. Et quoi de mieux pour parler des livres que ceux dont c’est le métier?  Nos étudiantes de Sciences Po sont allées à la rencontre de libraires à Lyon pour qu’i.e.ls nous parlent de leurs coups de coeurs du moment ! Aujourd’hui, elles poussent la porte de Terre de Livres, basée rue de Marseille dans le 7ème arrondissement. Marguerite leur a parlé de deux livres très puissants qui parle de la jeunesse et de l’engagement : 

  • La Treizième heure d’Emmanuelle Bayamack-Tam. 
  • Partout le feu d’Hélène Laurain. 

Entretien avec Mustafa Benfodil 

La Villa Gillet et les étudiants de Sciences Po ont rencontré Mustapha Benfodil pour un entretien riche et passionnant à propos de son dernier ouvrage Alger, journal Intense, engagement politique de la jeunesse et situation politique en Algérie. 

Comment faire société quand tout le monde veut parler plus fort que l’autre? Comment débarrasser l’Algérie de ses vieux démons? 

 

 

 

  • Saison 2022/2023

Villa Voice, la webradio de la Villa Gillet.

Émission du 18 novembre 2022

Le vendredi 18 novembre 2022 la bibliothèque Municipale de Lyon part dieu a accueillie la web radio de la Villa Gillet. Pendant trois heures, Yaël Assayag, Emma Gratton et Lola Burette-Jay ont interrogé, écouté et animé des échanges entre auteurs et lycéens, collégiens.

Plusieurs chroniques ont rythmé la matinée : des libraires ont fait des recommandations d’ouvrage et des micro trottoirs et des interviews ont été diffusées. 

Toutes ces ressources ont été pensées pour alimenter une réflexion autours de trois grandes thématiques : 

  • La démocratie à travers l’exemple du Chili
  • La désobéissance civile et la place du militantisme en démocratie 
  • La place de la nation aujourd’hui en Démocratie et le rapport des jeunes à l’identité collective. 

 

Parmi les auteurs présents et interrogés : Mustapha Benfodil, Antoine Maillet, Candice Delmas, Sebastian Roché et Nikita Grigorov. 

Parmi les intervenants : Olga Barri présidente de l’association nouveaux espaces latinos, Marin Bisson, coordinateurs lyonnais de Youth for Climate, Louis, jeune diplômé de Sciences-Po en formation pour devenir gendarme. 

Parmi les libraires : Juliette de la libraire La Madeleine, Marguerite de la librairie Terre des livres et Martin de la librairie La virevolte. 

Enfin, les habitants de Croix Rousse se sont exprimé.es dans des micro trottoirs en répondant aux questions : Avez vous déjà désobéi pour une cause qui vous tenait à coeur ? et quel est, selon vous, le symbole de la France ? 

 

Entretien avec Antoine Idier

Antoine Idier : Sociologue, historien et maître de conférences, ses travaux de recherche portent essentiellement sur la politique, sur le genre et la sexualité, la socio-histoire de l’homosexualité, ou encore sur les intellectuels et la gauche. Il rend compte des débats et des luttes qui ont eu lieu, entre les différents acteurs de l’espace public, autour de la répression de l’homosexualité au cours de l’histoire. Il parle ici un peu mieux de la teneur et des ressorts de cette exposition puisque c’est en grande partie à vous que l’on doit cette aventure à la fois patrimoniale et politique. Sont traitées également les questions de la transmission et de la visibilisation des minorités via son travail de commissaire de l’exposition. Elle a pour titre « Dans les marges. Trente ans du fonds Michel Chomarat ». C’est une exposition montée à partir d’un fonds d’archives exceptionnel, un des premiers fonds LGBTQI+ en France, et le seul montré dans une institution publique. 

“C’est un fond unique car il porte sur les cultures marginales et populaires, sur les minorités, sur les groupes oppressés, dominés, discriminés au sens large et en particulier les groupes de minorités de genre et sexuelles”
“L’archive selon moi ne se limite pas à un document d’archive comme les historiens les utilisent habituellement, et comme je le fais moi-même, c’est à dire l’archive comme trace du passé mais je suis aussi très attentif à toutes les formes politiques de l’archive, dans sa constitution même ; Qui décide de ce qui est une archive ? Qui décide de préserver un document de la destruction du temps ?”
“Ce qui me fascine et ce qui fait mon objet d’étude c’est l’ancienneté, la permanence, la continuité et en même temps un certain nombre de ruptures dans l’existence de cultures LGBTQI + ” 

 

Focus Chili – À partir de 00:14:19

Entretien avec Olga Barri

Direction le Chili. En septembre 2022, les Chiliens ont rejeté à 62% la proposition d’un  nouveau texte censé remplacer la Constitution actuelle, tout droit héritée de la dictature de Pinochet, à la tête du pays de 1973 à 1990. Alors plusieurs questions peuvent venir à l’esprit : Ce référendum raté a-t-il interrompu le processus démocratique ? Cinquante ans après le coup d’État, quel héritage le régime militaire a-t-il laissé aux institutions du pays et à la mémoire du peuple chilien ?  Car avec l’élection de Gabriel Boric, candidat de la coalition de gauche, un nouveau vent d’espoir avait soufflé sur le pays avec son projet de constitution plurinationale, sociale et écologique. Il ne faut pas oublié que ce nouveau texte fondamental, qui a été préparé par une assemblée constituante, prévoyait l’entrée en vigueur de nouveaux droits sociaux, comme ceux des femmes, avec le droit à l’avortement, la reconnaissance des peuples indigènes ou l’instauration d’un droit de la nature et des animaux. La victoire du “NON” du reférendum est une surprise de taille d’autant plus pour celles et ceux qui s’étaient montrés très majoritairement en faveur de la rédaction d’une nouvelle constitution.

 

Membre moteur de l’association Nouveaux Espaces Latinos, dont les locaux se situent dans pentes de la Croix Rousse. Avec son compagnon Juanario Espinoza, ils sont à l’initiative de cette association majeure de la vie culturelle chilienne implantée à Lyon. Olga Barri et tous les membres de l’association travaillent sans relâche, en tant que médiatrices et médiateurs auprès des francophones, pour sensibiliser les publics aux réalités et aux cultures latino-américaines. Dans l’analyse qu’elle livre dans ce reportage, Olga Barri se présente comme un voix de la dissidence du Chili d’après-Pinochet, d’une réfugiée en lutte pour ses droits qui ne craint pas de nous offrir son interprétation de la situation politique, de la vitesse et de l’ampleur des changements dans une société divisée et explique au micro de la Villavoice les leçons à tirer de cet échec de réforme constitutionnelle. 

Entretien avec Antoine Maillet

Résident au Chili, enseignant à l’Université du Chili et chercheur au Centre d’études du conflit et de la cohésion sociale, vous suivez l’évolution politique, économique et sociale de l’Amérique latine de très près et vous êtes notamment spécialiste de la situation politique chilienne contemporaine. Il offre au micro de la Villavoice quelques pistes, quelques clés de compréhension sur ce qui a pu pousser une partie de la population chilienne à manifester dans la rue et à militer pour un changement social profond et en même temps sur les raisons du rejet de la Constitution.

À ses côtés, pour poser leurs questions, deux classes de Premières ainsi que leur professeur de deux lycées de Lyon, le lycée du Parc, dans le 6e arrondissement, et le lycée Saint Just, situé de l’autre côté de la Saône. 

“Le réveil démocratique qui commence en 2011 avec les manifestations étudiantes (…) c’est vraiment un retour vers le politique, toute une génération qui s’intéresse à la politique de nouveau, dans lequel le processus constitutionnel se révèle être le point culminant” 

“Ces contestations, ces forces qui peuvent venir de la jeunesse sont finalement canalisées dans un système démocratique où l’on débouche au système du vote, où toute voix a le même poids. Ces poussées de la jeunesse posent la question de la façon dont cela va être traduit ensuite de manière politique. Que fait-on de cette énergie ?”

 

Entretien avec Martin de la librairie La Virevolte

Martin, le libraire de La Virevolte, dans le 5e arrondissement de Lyon. Une librairie pour petits et grands, qui propose de fréquentes animations et un rayon en sciences humaines très important. 

Les références du livre :  Le Pion de Paco Cerdà

 

Focus Désobéissance civile – À partir de 52:06 

Micro-trottoir : 

Yaël Emma et Lola ont voulu savoir quels étaient les désobéisseurs et désobéisseuses qui les entouraient. 

Avec leur micro et leur matériel radio, elles sont sorties de la Villa Gillet pour voir quel est le potentiel rebel des habitants et habitantes du quartier Croix Rousse. Elles ont interrogé des jeunes, des vieux, des femmes, des hommes, des maraîchers, des lycéens et lycéennes. 

En écoutant ce micro trottoir, posez-vous, vous aussi la question, avez-vous déjà désobéi pour une cause qui vous tenait à cœur ?

“désobéir ? c’est quelque chose que je ne fais pas !” 

“Pour l’écologie” 

“Les copains, la copine, la play” 

 

Entretien avec Candice Delmas 

C’est précisément parce désobéissance, c’est un grand mot, qu’Emma, Yaël et Lola ont rencontré Candice Delmas, chercheuse spécialiste de la question. En résidence à l’école normale supérieure de Lyon, elle écrit actuellement sur les formes destructrices de désobéissance civile. 

Quelle est, pour elle, la définition de la désobéissance civile, quelle est la différence entre le fait de ne pas traverser sur un passage piéton et la désobéissance de principe? quelle place ont les actions de désobéissance civile dans un mouvement contestataire et enfin, quelles peuvent en être les conséquences ? 

Cette interview constitue un vrai éclairage sur le devoir de résister, nous vous laissons en découvrir le contenu tout de suite. 

“La désobéissance civile, c’est un acte d’infraction à la loi et qui satisfait aux normes élémentaires de la civilité”

“les conceptions philosophique de la désobéissance civile pensent qu’il peut y avoir une justification pour commettre des actes de désobéissance civile mais que c’est jamais un devoir” 

“La tension c’est une incapacité à voir les injustices dans sa propre société surtout quand on est pas et qu’on ne se sent pas opprimé” 

 

Entretien avec Marin, militant Youth for Climate

Marin, est un jeune homme de 19 ans qui désobéit. Militant pour le mouvement Youth for Climate, lancé en janvier 2019, il est aujourd’hui étudiant en sciences politiques. 

Si nous l’avons sollicité pour participer à ce live, c’est que nous voulions savoir ce qui motive l’engagement des jeunes aujourd’hui, quelles sont les convictions qui poussent une personne à entrer dans le militantisme et comment cela se déroule concrètement. 

“Personne dans nos mouvement n’est plus légitime à prendre des décisions” 

“Le mouvement climat se radicalise face à l’inaction du gouvernement qui est une forme de radicalité selon moi” 

“On essaye de mobiliser en montrant que des gens sont déjà victimes du réchauffement climatique et que ce sont des questions de justice sociale” 

Entretien avec Juliette, libraire à La Madeleine

Juliette de la librairie La Madeleine dans le 7ème arrondissement de Lyon, nous a fait deux recommandations d’ouvrages permettant de penser la désobéissance civile : premièrement : Plutôt couler en beauté que flotter sans grâce de Corinne Morel Darleux, et deuxièmement l’archiviste d’Alexandra Koszelyk.

Entretien avec Nikita Grigorov 

Nikita Grigorov est Ukrianien, écrivain et journaliste. Dès le début de la guerre Russo ukrainienne il s’engage dans un hôpital de guerre itinérant. Nous l’avons reçu le 18 novembre 2022, pour essayer de comprendre comment on réagit à la guerre en tant que citoyen et comment mettre en récit cette expérience. 

“le livre que je suis entrain d’écrire parle de l’hôpital volontair de guerre dans lequel je me suis engagé au début de l’invasion russe au début de la guerre” 

“pour nous les écrivains, peintres ukrainien, il y a quelque chose de plus derrière le fait de produire de l’art. C’est un moyen de lutter pour notre identité”

 

Focus « Nation, identité, vivre-ensemble » – À partir de 01:54:43 

On observe en ce moment une participation électorale en déclin, une crispation autour de l’idée de “communauté” et une fragmentation de la société. Pourtant, l’idée du bien commun, de l’identité collective et de la culture civique sont au fondement du fonctionnement des Etats-Nations. 

Sans ce sentiment d’appartenance, comment continuer à fabriquer une nation et de quelle manière ? Quels sont les symboles et les objets autour desquels la cohésion s’organise et quelles sont les raisons de leur remise en question aujourd’hui ? 

Nous parlerons aussi de la question de l’autorité de l’Etat, qui s’exprime notamment à travers l’institution policière, et surtout de sa relation avec la jeunesse. Comment rétablir une confiance entre les jeunes et la police? Entre les jeunes et l’Etat? 

Ce sont toutes ces interrogations que Yaël, Lola et Emma ont abordé avec Sebastian Roché, Mustapha Benfodil, les jeunes du collège Valdo et un jeune apprenti gendarme. 

 

Micro trottoir : qu’est ce qui vous fait vous sentir français? 

Pour comprendre le sentiment national et le questionner, la Villa Gillet a réalisé des micro trottoir à la Croix Rousse. Nous avons interrogé les croix roussien en leur demandant quand et pourquoi ils se sentaient français au quotidien. Et vous, qu’’est ce qui vous fait vous sentir français vous ? 

 

Entretien avec Sebastian Roché et le Collège Valdo 

Yaël, Lola et Emma de la Villa Gillet, étudiantes à Sciences Po sont allées rendre visite à des élèves de 3ème du collège Valdo de Vaulx en Velin pour aborder la thématique complexe des violences policières.

On observe dans le contexte électoral une remise en question de l’autorité de l’Etat, qui s’exprime notamment à travers l’institution policière. La confiance semble notamment rompue dans sa relation avec la jeunesse. Comment rétablir une confiance entre les jeunes et la police, notamment dans des quartiers populaires ? 

Les élèves ont préparé des questions pour Sébastian Roché, sociologue politologue spécialiste de la police. 

En direct de la Bibliothèque Municipale de la Part Dieu, pendant 30 minutes, Sebastian Roché échange donc avec deux classes de 3ème, et essaye d’expliquer sans justifier les relations conflictuelles entre police et jeunes de banlieues. 

 

Entretien avec Louis, apprenti gendarme 

Yaël, Lola et Emma de la Villa Gillet, étudiantes à Sciences Po sont allées à la rencontre de Louis, jeune apprenti gendarme. Ancien étudiant à Sciences Po Lyon avec elles, il a choisi la voie peu singulière d’intégrer les forces de l’ordre après ses études. Autour d’un café, il leur raconte ses motivations et sa formation. 

 

Entretien avec Marguerite, libraire à Terre de Livres 

A la Villa Gillet, on aime lire, on aime débattre, on aime débattre des livres. Et quoi de mieux pour parler des livres que ceux dont c’est le métier?  Nos étudiantes de Sciences Po sont allées à la rencontre de libraires à Lyon pour qu’i.e.ls nous parlent de leurs coups de coeurs du moment ! Aujourd’hui, elles poussent la porte de Terre de Livres, basée rue de Marseille dans le 7ème arrondissement. Marguerite leur a parlé de deux livres très puissants qui parle de la jeunesse et de l’engagement : 

  • La Treizième heure d’Emmanuelle Bayamack-Tam. 
  • Partout le feu d’Hélène Laurain. 

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La Villa Gillet et les étudiants de Sciences Po ont rencontré Mustapha Benfodil pour un entretien riche et passionnant à propos de son dernier ouvrage Alger, journal Intense, engagement politique de la jeunesse et situation politique en Algérie. 

Comment faire société quand tout le monde veut parler plus fort que l’autre? Comment débarrasser l’Algérie de ses vieux démons? 

 

 

 

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