4 octobre 2022. Rencontre avec Luo Ying, auteur de Le Gène du garde rouge. Souvenir de la Révolution culturelle (Gallimard, 2015, trad. Martine de Clercq), œuvre mise en scène par Roland Auzet sous le titre Adieu la mélancolie. En partenariat avec le Théâtre de la Croix-Rousse et le festival de théâtre Sens Interdits.
Luo Ying
« Pendant ce désastre, toute notion d’humanité, de dignité ont été déchirées. Et je peux dire que ma famille a été brisée et que les membres de ma famille sont des victimes. Quand je suis arrivé à Pékin, pendant longtemps je ne pouvais pas me souvenir de tout ça, j’étais hanté tous les soirs. Et j’ai su après que je devais écrire ce livre, pour me soulager. »
« Mon pays natal est une petite ville dans le Nord-Ouest de la Chine. Et pendant la Révolution Culturelle, la seule chose qui nous intéressait c’était d’aller regarder, en tant qu’enfants, les exécutions des prisonniers. Pour écrire ce livre, je suis rentré dans mon pays natal pour rendre visite à mes amis, à mes camarades de classes pour qu’ils se souviennent en même temps que moi de ces exécutions et de ces combats armés et on était ensemble, on a pleuré ensemble et tout le monde voulait que j’écrive ce livre. Une fois l’écriture de ce livre terminée, le cauchemar que je décrivais tout à l’heure était fini. Ce cauchemar c’est un témoignage pour la génération future, dans cinquante ans, pour qu’ils sachent qu’il s’est passé ce genre de choses terribles. »
Roland Auzet
« C’est pour moi aussi très intéressant en tant qu’homme de théâtre de mettre tout ça en vis à vis, c’est-à-dire, résolument la trajectoire de la révolution culturelle dans ces années là avec ce que cela porte comme questionnements sur l’humain ou l’inhumain, comme Luo Ying le dit, mais aussi nous qui regardons ces années là et puis comprendre aujourd’hui d’une certaine manière la faillite de la gauche en France qui porte en partie des racines dans les années Mao. Je m’amuse de les mettre en vis à vis, de mettre de la vraie histoire avec la petite histoire et de pouvoir faire théâtre de ça. »
4 octobre 2022. Rencontre avec Luo Ying, auteur de Le Gène du garde rouge. Souvenir de la Révolution culturelle (Gallimard, 2015, trad. Martine de Clercq), œuvre mise en scène par Roland Auzet sous le titre Adieu la mélancolie. En partenariat avec le Théâtre de la Croix-Rousse et le festival de théâtre Sens Interdits.
Luo Ying
« Pendant ce désastre, toute notion d’humanité, de dignité ont été déchirées. Et je peux dire que ma famille a été brisée et que les membres de ma famille sont des victimes. Quand je suis arrivé à Pékin, pendant longtemps je ne pouvais pas me souvenir de tout ça, j’étais hanté tous les soirs. Et j’ai su après que je devais écrire ce livre, pour me soulager. »
« Mon pays natal est une petite ville dans le Nord-Ouest de la Chine. Et pendant la Révolution Culturelle, la seule chose qui nous intéressait c’était d’aller regarder, en tant qu’enfants, les exécutions des prisonniers. Pour écrire ce livre, je suis rentré dans mon pays natal pour rendre visite à mes amis, à mes camarades de classes pour qu’ils se souviennent en même temps que moi de ces exécutions et de ces combats armés et on était ensemble, on a pleuré ensemble et tout le monde voulait que j’écrive ce livre. Une fois l’écriture de ce livre terminée, le cauchemar que je décrivais tout à l’heure était fini. Ce cauchemar c’est un témoignage pour la génération future, dans cinquante ans, pour qu’ils sachent qu’il s’est passé ce genre de choses terribles. »
Roland Auzet
« C’est pour moi aussi très intéressant en tant qu’homme de théâtre de mettre tout ça en vis à vis, c’est-à-dire, résolument la trajectoire de la révolution culturelle dans ces années là avec ce que cela porte comme questionnements sur l’humain ou l’inhumain, comme Luo Ying le dit, mais aussi nous qui regardons ces années là et puis comprendre aujourd’hui d’une certaine manière la faillite de la gauche en France qui porte en partie des racines dans les années Mao. Je m’amuse de les mettre en vis à vis, de mettre de la vraie histoire avec la petite histoire et de pouvoir faire théâtre de ça. »