13 novembre 2023. Libertés, Soirée d’ouverture du festival Mode d’emploi introduit par une lecture du texte Bleibefreiheit (éditions S.Fischer) de l’autrice allemand Eva Von Redecker par le.la comédien•ne Ophélie Ségala. Suivi d’une conversation sur le thème des Révolutions avec Boris Gobille co-directeur d’Une histoire globale des révolutions (La Découverte, 2023) et Chowra Makaremi autrice de Femme ! Vie ! Liberté ! Échos d’un soulèvement révolutionnaire en Iran (La Découverte, 2023).
Modération : Sonya Faure
Eva von Redecker : « Dans la tradition occidentale, la liberté est indissociable de la liberté de mouvement, pourtant il existe actuellement des luttes qui mettent l’accent sur le fait de rester. On se mobilise contre les mines de charbon à ciel ouvert avec des slogans tels que : « tous les villages restent » ou en faveur de la forêt avec : « Isabelle reste, Pierre reste, Mehdi reste. » »
Chowra Makaremi : « Ce dont il s’agit, ce sont des femmes iraniennes qui avaient un mouvement féministe très puissant puisque les féministes iraniennes étaient le mouvement le plus organisé de la société civile depuis le début des années 2000. Les femmes iraniennes qui pendant toutes cette décennie ont décider stratégiquement de ne pas demander la fin du voile obligatoire parce que elles avaient d’autres choses à aller demander et parce que elles étaient dans une perspective réformiste, elles essayaient de faire bouger les lignes à l’intérieur de ce régime là.
(…) En 2022 après la mort de Jina Mahsa Amini, qui est une jeune femme kurde, plusieurs fois minorisée parce que femme kurde et de milieu modeste, après sa mort les femmes décident d’enlever leur voile parce qu’elle décide de renverser ce pacte social qui est fondé sur le respect des lignes rouges et d’aller au front en revendiquant une position antagoniste par rapport à l’État. »
Boris Gobille : « On a voulu étendre l’archive révolutionnaire au delà ce qui nous était familier, de manière à ne pas porter regard uniquement sur les grandes révolutions qui ont réussi, au sens celles qui ont prit le pouvoir, mais aussi vers des évènements révolutionnaires qui ne ce sont pas forcément traduits par des débouchés révolutionnaires et puis surtout qui ont eu lieu dans des espaces et des chronologies complètement différents. »
13 novembre 2023. Libertés, Soirée d’ouverture du festival Mode d’emploi introduit par une lecture du texte Bleibefreiheit (éditions S.Fischer) de l’autrice allemand Eva Von Redecker par le.la comédien•ne Ophélie Ségala. Suivi d’une conversation sur le thème des Révolutions avec Boris Gobille co-directeur d’Une histoire globale des révolutions (La Découverte, 2023) et Chowra Makaremi autrice de Femme ! Vie ! Liberté ! Échos d’un soulèvement révolutionnaire en Iran (La Découverte, 2023).
Modération : Sonya Faure
Eva von Redecker : « Dans la tradition occidentale, la liberté est indissociable de la liberté de mouvement, pourtant il existe actuellement des luttes qui mettent l’accent sur le fait de rester. On se mobilise contre les mines de charbon à ciel ouvert avec des slogans tels que : « tous les villages restent » ou en faveur de la forêt avec : « Isabelle reste, Pierre reste, Mehdi reste. » »
Chowra Makaremi : « Ce dont il s’agit, ce sont des femmes iraniennes qui avaient un mouvement féministe très puissant puisque les féministes iraniennes étaient le mouvement le plus organisé de la société civile depuis le début des années 2000. Les femmes iraniennes qui pendant toutes cette décennie ont décider stratégiquement de ne pas demander la fin du voile obligatoire parce que elles avaient d’autres choses à aller demander et parce que elles étaient dans une perspective réformiste, elles essayaient de faire bouger les lignes à l’intérieur de ce régime là.
(…) En 2022 après la mort de Jina Mahsa Amini, qui est une jeune femme kurde, plusieurs fois minorisée parce que femme kurde et de milieu modeste, après sa mort les femmes décident d’enlever leur voile parce qu’elle décide de renverser ce pacte social qui est fondé sur le respect des lignes rouges et d’aller au front en revendiquant une position antagoniste par rapport à l’État. »
Boris Gobille : « On a voulu étendre l’archive révolutionnaire au delà ce qui nous était familier, de manière à ne pas porter regard uniquement sur les grandes révolutions qui ont réussi, au sens celles qui ont prit le pouvoir, mais aussi vers des évènements révolutionnaires qui ne ce sont pas forcément traduits par des débouchés révolutionnaires et puis surtout qui ont eu lieu dans des espaces et des chronologies complètement différents. »