29 novembre 2022. Dialogue avec Vanessa Springora (Le Consentement, Grasset, 2020) et Emmanuelle Josse (La Déferlante). En partenariat avec le Théâtre de la Croix-Rousse, La Déferlante et la librairie Vivement Dimanche.
Emmanuelle Josse
« Le Consentement c’est le récit d’un crime qui est commis au grand jour et dont l’auteur fait la matière de ses récits mais c’est aussi toute une réflexion sur les pouvoirs de la littérature, sur la façon dont les livres peuvent tantôt sauver tantôt nuire, parfois l’un est l’autre en même temps. Et c’est ce fil que j’aimerais tirer lors de cette discussion. »
Vanessa Springora
« C’est vraiment une très jolie question qu’on ne m’a encore jamais posée jusque-là. Et ça me touche beaucoup parce que j’ai beaucoup parlé déjà de l’univers des contes de fées que j’ai essayé de filer tout au long du livre pour ancrer l’imaginaire dans celui de l’enfance. »
« Un livre c’est pas juste un objet, c’est pas juste un objet dans lequel on est dans un rapport univoque de l’objet à soi et de soi à l’objet. Ça peut être une bombe, ça peut être quelque chose qui parfois a des effets à retardement mais des effets politiques, ça peut changer les mentalités, ça peut actionner des leviers dans un société qui peuvent être dangereux. Et c’est bien pour ça que chaque fois que des pouvoirs totalitaires arrivent, ils s’en prennent en premier lieu aux livres. »
« Dans la littérature classique le roman par lettres est un artifice, ce qui est pervers chez GM, c’est de revisiter ce genre sans demander le consentement des personnes évoquées. »
« Ce que les hommes font des personnages de femmes dans les livres conditionne notre rapport au monde et amoureux lorsqu’on est une jeune fille : on y est si mal représentées. »
29 novembre 2022. Dialogue avec Vanessa Springora (Le Consentement, Grasset, 2020) et Emmanuelle Josse (La Déferlante). En partenariat avec le Théâtre de la Croix-Rousse, La Déferlante et la librairie Vivement Dimanche.
Emmanuelle Josse
« Le Consentement c’est le récit d’un crime qui est commis au grand jour et dont l’auteur fait la matière de ses récits mais c’est aussi toute une réflexion sur les pouvoirs de la littérature, sur la façon dont les livres peuvent tantôt sauver tantôt nuire, parfois l’un est l’autre en même temps. Et c’est ce fil que j’aimerais tirer lors de cette discussion. »
Vanessa Springora
« C’est vraiment une très jolie question qu’on ne m’a encore jamais posée jusque-là. Et ça me touche beaucoup parce que j’ai beaucoup parlé déjà de l’univers des contes de fées que j’ai essayé de filer tout au long du livre pour ancrer l’imaginaire dans celui de l’enfance. »
« Un livre c’est pas juste un objet, c’est pas juste un objet dans lequel on est dans un rapport univoque de l’objet à soi et de soi à l’objet. Ça peut être une bombe, ça peut être quelque chose qui parfois a des effets à retardement mais des effets politiques, ça peut changer les mentalités, ça peut actionner des leviers dans un société qui peuvent être dangereux. Et c’est bien pour ça que chaque fois que des pouvoirs totalitaires arrivent, ils s’en prennent en premier lieu aux livres. »
« Dans la littérature classique le roman par lettres est un artifice, ce qui est pervers chez GM, c’est de revisiter ce genre sans demander le consentement des personnes évoquées. »
« Ce que les hommes font des personnages de femmes dans les livres conditionne notre rapport au monde et amoureux lorsqu’on est une jeune fille : on y est si mal représentées. »