En 2023, les citoyennetés d’honneur ont été remises à :
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La Villa Gillet a soutenu la candidature de l’Afghan Girls Theater Group en qualité de récipiendaire de la citoyenneté d’honneur de la Ville de Lyon pour l’année 2023.
L’Afghan Girls Theater Group est composé de neuf comédiennes afghanes (Freshta Abakri, Shegofa Ibrahimi, Atifa Azizpor, Hussnia Ahmadi, Shakila Ibrahimi, Sohila Sakhizada, Sediqa Hussaini, Tahera Jafari et Marzia Jafari), aujourd’hui âgées de 18 à 25 ans. La troupe est fondée en 2015 à l’issue de la rencontre entre ces jeunes femmes et le metteur en scène Naim Karimi, diplômé des Beaux-Arts et passionné de théâtre.
Dans un contexte de sévère contrôle des activités culturelles en Afghanistan, Naim Karimi a pu trouver un espace de création et de répétition au sein du Centre Culturel français de Kaboul. Il a ensuite eu l’opportunité de donner des représentations dans des établissements scolaires, et s’en est servi comme d’une brèche pour aider les élèves à s’emparer des tabous de leur société par la parole.
La collaboration avec les jeunes comédiennes de l’Afghan Girls Theater Group lui a permis d’associer cette volonté de faire évoluer les mœurs à une seconde ambition : celle de favoriser l’accès des femmes au théâtre, à un moment où ce sont des hommes qui jouent le rôle des femmes dans les pièces en Afghanistan.
Répétant d’abord en cachette, puis faisant face à la méfiance de leurs concitoyens, les membres de la troupe parviennent finalement à susciter la curiosité du public kaboulien en osant parler des maux les plus profonds du pays : place des femmes, violences de tous ordres, tensions ethniques et politiques, toxicomanie.
En 2021, alors que les talibans s’avancent vers Kaboul, la performeuse Kubra Khademi, réfugiée en France depuis 2015, lance un réseau de solidarité pour protéger les artistes afghans menacés par la terreur politique. Le Théâtre National Populaire de Villeurbanne et le Théâtre Nouvelle Génération de Lyon engagent alors des démarches pour faire venir la troupe à Lyon. Celle-ci met quatre jours à rejoindre l’aéroport après l’arrivée des talibans, et parvient de justesse à rejoindre la France.
A leur arrivée, les jeunes femmes se sont inscrites à l’université, à des ateliers d’écriture et à des cours de FLE, en parallèle de leurs répétitions dans des salles mises à disposition par le TNG. Avec Joris Mathieu, elles montent en 2022 un premier projet, Le Rêve perdu, dans lequel elles font entendre leurs histoires complexifiées par l’exil, entre espoir d’un retour et dénonciation du chaos qui règne dans leur pays. Elles proposent aussi d’organiser une exposition photo autour de l’Afghanistan, faisant preuve d’une admirable énergie au service d’un discours féministe et engagé, de la visibilisation des combats afghans, mais aussi de la transmission de leur culture et de leur histoire.
Fin juin 2023, la troupe joue au TNP Les Messagères, pièce adaptée de l’Antigone de Sophocle et mise en scène par Jean Bellorini. Les comédiennes trouvent dans la force morale de l’héroïne une métaphore dont la portée est universelle, mais qui leur permet de se faire les ambassadrices de leur pays et les porte-paroles de tous leurs concitoyens demeurés au pays.
En 2023, les citoyennetés d’honneur ont été remises à :
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La Villa Gillet a soutenu la candidature de l’Afghan Girls Theater Group en qualité de récipiendaire de la citoyenneté d’honneur de la Ville de Lyon pour l’année 2023.
L’Afghan Girls Theater Group est composé de neuf comédiennes afghanes (Freshta Abakri, Shegofa Ibrahimi, Atifa Azizpor, Hussnia Ahmadi, Shakila Ibrahimi, Sohila Sakhizada, Sediqa Hussaini, Tahera Jafari et Marzia Jafari), aujourd’hui âgées de 18 à 25 ans. La troupe est fondée en 2015 à l’issue de la rencontre entre ces jeunes femmes et le metteur en scène Naim Karimi, diplômé des Beaux-Arts et passionné de théâtre.
Dans un contexte de sévère contrôle des activités culturelles en Afghanistan, Naim Karimi a pu trouver un espace de création et de répétition au sein du Centre Culturel français de Kaboul. Il a ensuite eu l’opportunité de donner des représentations dans des établissements scolaires, et s’en est servi comme d’une brèche pour aider les élèves à s’emparer des tabous de leur société par la parole.
La collaboration avec les jeunes comédiennes de l’Afghan Girls Theater Group lui a permis d’associer cette volonté de faire évoluer les mœurs à une seconde ambition : celle de favoriser l’accès des femmes au théâtre, à un moment où ce sont des hommes qui jouent le rôle des femmes dans les pièces en Afghanistan.
Répétant d’abord en cachette, puis faisant face à la méfiance de leurs concitoyens, les membres de la troupe parviennent finalement à susciter la curiosité du public kaboulien en osant parler des maux les plus profonds du pays : place des femmes, violences de tous ordres, tensions ethniques et politiques, toxicomanie.
En 2021, alors que les talibans s’avancent vers Kaboul, la performeuse Kubra Khademi, réfugiée en France depuis 2015, lance un réseau de solidarité pour protéger les artistes afghans menacés par la terreur politique. Le Théâtre National Populaire de Villeurbanne et le Théâtre Nouvelle Génération de Lyon engagent alors des démarches pour faire venir la troupe à Lyon. Celle-ci met quatre jours à rejoindre l’aéroport après l’arrivée des talibans, et parvient de justesse à rejoindre la France.
A leur arrivée, les jeunes femmes se sont inscrites à l’université, à des ateliers d’écriture et à des cours de FLE, en parallèle de leurs répétitions dans des salles mises à disposition par le TNG. Avec Joris Mathieu, elles montent en 2022 un premier projet, Le Rêve perdu, dans lequel elles font entendre leurs histoires complexifiées par l’exil, entre espoir d’un retour et dénonciation du chaos qui règne dans leur pays. Elles proposent aussi d’organiser une exposition photo autour de l’Afghanistan, faisant preuve d’une admirable énergie au service d’un discours féministe et engagé, de la visibilisation des combats afghans, mais aussi de la transmission de leur culture et de leur histoire.
Fin juin 2023, la troupe joue au TNP Les Messagères, pièce adaptée de l’Antigone de Sophocle et mise en scène par Jean Bellorini. Les comédiennes trouvent dans la force morale de l’héroïne une métaphore dont la portée est universelle, mais qui leur permet de se faire les ambassadrices de leur pays et les porte-paroles de tous leurs concitoyens demeurés au pays.