Mercredi 22 mai — 21h — Villa Gillet
Modération : Clémentine Goldszal
Que fait la littérature quand elle s’installe à la limite du normal et de l’étrange ? Samanta Schweblin, après Kentukis (Gallimard, 2021, tr. Isabelle Gugnon), publie Sept maisons vides (Grasset, 2024, tr. Isabelle Gugnon) examinant l’inquiétante étrangeté du quotidien. Joy Sorman, après les unités psychiatriques dans À la folie (Flammarion, 2020), se plonge dans le spectacle de la justice et des tribunaux (Le Témoin, Flammarion, 2024).
Joy Sorman : “Pour moi, la littérature est le lieu de la parole singulière, pas seulement originale mais au sens où les récits sont incarnés individuellement dans des corps, dans des histoires, dans des vies, dans des trajectoires. Elle a cette puissance-là de faire accéder à la société de manière sensible, de manière incarnée et comme le disait Samanta entre autres à travers cette question des injonctions, les injonctions à la normalité par exemple et de démonter ces injonctions justement par des récits qui vont dans le détail des vies, dans le détail des expériences, dans le détail des situations.”
Samanta Schweblin : “C’est important en tant que lecteur ou lectrice quand on est dans une histoire qu’on lit, de se trouver pour soi même d’autres espaces, marcher dans les chaussures d’un autre et penser qu’il y avait des limites mais en fait il n’y en a pas. C’est des idées qui ouvrent l’esprit, qui donnent de la flexibilité, qui te font grandir en tant qu’autrice.”
“Je pense qu’écrire c’est toujours s’approcher de cette limite, c’est comme un espace de jeu, c’est comme marcher les yeux bandés. On pense que le mur se trouve là, on croit le toucher et en fait il y a encore beaucoup d’espace.”
Interprétariat : Didier Porchet
Mercredi 22 mai — 21h — Villa Gillet
Modération : Clémentine Goldszal
Que fait la littérature quand elle s’installe à la limite du normal et de l’étrange ? Samanta Schweblin, après Kentukis (Gallimard, 2021, tr. Isabelle Gugnon), publie Sept maisons vides (Grasset, 2024, tr. Isabelle Gugnon) examinant l’inquiétante étrangeté du quotidien. Joy Sorman, après les unités psychiatriques dans À la folie (Flammarion, 2020), se plonge dans le spectacle de la justice et des tribunaux (Le Témoin, Flammarion, 2024).
Joy Sorman : “Pour moi, la littérature est le lieu de la parole singulière, pas seulement originale mais au sens où les récits sont incarnés individuellement dans des corps, dans des histoires, dans des vies, dans des trajectoires. Elle a cette puissance-là de faire accéder à la société de manière sensible, de manière incarnée et comme le disait Samanta entre autres à travers cette question des injonctions, les injonctions à la normalité par exemple et de démonter ces injonctions justement par des récits qui vont dans le détail des vies, dans le détail des expériences, dans le détail des situations.”
Samanta Schweblin : “C’est important en tant que lecteur ou lectrice quand on est dans une histoire qu’on lit, de se trouver pour soi même d’autres espaces, marcher dans les chaussures d’un autre et penser qu’il y avait des limites mais en fait il n’y en a pas. C’est des idées qui ouvrent l’esprit, qui donnent de la flexibilité, qui te font grandir en tant qu’autrice.”
“Je pense qu’écrire c’est toujours s’approcher de cette limite, c’est comme un espace de jeu, c’est comme marcher les yeux bandés. On pense que le mur se trouve là, on croit le toucher et en fait il y a encore beaucoup d’espace.”
Interprétariat : Didier Porchet