19 novembre 2022. Dialogue avec Antoine Maillet (politiste, Observatoire politique de l’Amérique latine et des Caraïbes) et Sebastian Roché (La nation inachevée. La jeunesse face à l’école et la police, Grasset, 2022) modéré par Raul Caplan. En partenariat avec l’Institut français du Chili.
Antoine Maillet
« Le terme de nation au Chili est à réfléchir dans un contexte de « vivre ensemble » et en lien avec son histoire. Le Chili a hérité de réformes néolibérales ; la question des communs, de la solidarité se pose aussi dans ce contexte-là.
(…) Les grandes révoltes au Chili en 2019 ont été l’occasion de questionner ce concept de nation et de ses symboles : une nation qui héritait d’un ordre colonial, une nation englobante qui avait recouverte d’autre nations. C’est ainsi que la plurinationalité est arrivée dans le débat constitutionnel avec notamment la représentation des peuples autochtones durant le processus d’écriture : 10 peuples en tout était représenté.
(…) Au delà de la représentation, il y a des réformes qui posent la question de la solidarité : avec qui est-on solidaire ? La retraite, par exemple, qui se fait par capitalisation plutôt que par répartition au Chili, ou encore, la Sécurité sociale. »
Sebastian Roché
« Le but d’un État est de former la nation. L’ensemble des chefs de gouvernement pensent être la nation. Or le président de la République est le chef d’un État mais pas de la nation. »
« Pour qu’un État fonctionne il faut faire nation. Comment le faire quand il y a des différences ethniques, socio-économiques ? »
19 novembre 2022. Dialogue avec Antoine Maillet (politiste, Observatoire politique de l’Amérique latine et des Caraïbes) et Sebastian Roché (La nation inachevée. La jeunesse face à l’école et la police, Grasset, 2022) modéré par Raul Caplan. En partenariat avec l’Institut français du Chili.
Antoine Maillet
« Le terme de nation au Chili est à réfléchir dans un contexte de « vivre ensemble » et en lien avec son histoire. Le Chili a hérité de réformes néolibérales ; la question des communs, de la solidarité se pose aussi dans ce contexte-là.
(…) Les grandes révoltes au Chili en 2019 ont été l’occasion de questionner ce concept de nation et de ses symboles : une nation qui héritait d’un ordre colonial, une nation englobante qui avait recouverte d’autre nations. C’est ainsi que la plurinationalité est arrivée dans le débat constitutionnel avec notamment la représentation des peuples autochtones durant le processus d’écriture : 10 peuples en tout était représenté.
(…) Au delà de la représentation, il y a des réformes qui posent la question de la solidarité : avec qui est-on solidaire ? La retraite, par exemple, qui se fait par capitalisation plutôt que par répartition au Chili, ou encore, la Sécurité sociale. »
Sebastian Roché
« Le but d’un État est de former la nation. L’ensemble des chefs de gouvernement pensent être la nation. Or le président de la République est le chef d’un État mais pas de la nation. »
« Pour qu’un État fonctionne il faut faire nation. Comment le faire quand il y a des différences ethniques, socio-économiques ? »