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L’atelier des deux rives : interview d’Inès

Interview /

Découvrez le portrait d’Inès Meghirbi, étudiante tunisienne prenant part au projet L’atelier des deux rives. Elle revient en quelques mots sur son expérience de la formation à la chronique littéraire.

 

  • Portrait de lectrice

Peux-tu te présenter en quelques mots et nous parler de ton rapport à la lecture ?

Je m’appelle Ines, j’ai 24 ans, je suis étudiante en marketing et grande passionnée de lettres.  Depuis toute petite, j’ai développé un grand intérêt pour la lecture. Je me rappelle que je dévorais un par un chaque livre de la collection pour enfants Bibliothèque Rose. En grandissant, cet intérêt ne m’a jamais quittée. J’entretiens un rapport affectif avec les livres que je lis, que je relis, que je recommande… J’associe à chacun d’entre eux des émotions, des souvenirs du moment où je les ai lus, des nuits blanches à vouloir absolument finir un dernier chapitre avant de fermer les yeux.

Quels genres de livres aimes-tu lire ? Y a-t-il un livre qui t’a particulièrement marquée récemment ?

Le roman est mon genre littéraire préféré. J’aime les livres qui racontent des histoires touchantes, des histoires d’amour, des parcours de vie auxquels je peux m’identifier… J’aime avoir les larmes aux yeux à la fin d’une lecture, être transportée dans des univers que je ne connais pas et qui pourtant, me semblent familiers.

Récemment, j’ai lu Lorsque l’amandier fleurira de Mélika Golcem Ben Redjeb. Un roman poignant où une jeune fille oppressée par le poids des traditions est en quête d’émancipation et se bat pour vivre au grand jour son véritable amour. Une plongée dans la Tunisie de mes grands-parents qui m’a émue par l’authenticité de ses personnages et la force du message que l’auteur transmet.

Comment choisis-tu tes lectures ? (conseils d’amis, critiques, hasard en librairie ou bibliothèque, etc.)

Souvent, je fais confiance au hasard en librairie pour choisir mes prochaines lectures. Je me laisse guider par mon intuition, je feuillette quelques pages… Il m’arrive d’avoir un coup de cœur rien qu’en lisant la quatrième de couverture.

Parfois, je me rends compte que le film que je viens de regarder est en fait l’adaptation d’un livre. Dans ces moments-là, je suis curieuse de passer de l’image aux pages, j’achète donc le livre pour redécouvrir l’histoire différemment, et pour comparer les deux œuvres.

As-tu déjà partagé tes impressions de lecture avec d’autres, avant cette formation ? (Discussions, réseaux sociaux, blog, etc.)

J’ai eu l’occasion de participer à un atelier d’écriture organisé par l’Institut français de Tunisie l’année dernière. Ce fut l’occasion d’échanger autour de nos lectures durant nos réunions. Mis à part cela, lorsqu’un livre me marque, je n’hésite pas à en parler spontanément autour de moi à mes amis amateurs de lecture.

Quel rôle joue la lecture dans ta vie quotidienne ?

Aujourd’hui, je qualifierais la lecture de moment de détente, de confort, d’évasion, une parenthèse calme et apaisante qui me permet de me reconnecter à moi-même. Mes études étant très prenantes, je n’ai pas toujours le temps de lire autant que je le voudrais, mais lorsque j’ai un peu de temps libre, je me réfugie dans ce monde qui m’est si cher, et je me dis que la petite fille qui adorait la Bibliothèque Rose serait fière de savoir que 20 ans plus tard, les livres font encore partie de son quotidien.

 

  • Expérience de la formation à la chronique littéraire

 

Qu’est-ce qui t’a motivée à candidater à l’Atelier des deux rives ?

L’Atelier des deux rives représentait pour moi l’opportunité de rencontrer des personnes de différents horizons ayant la même passion que moi, tout en étant formée à l’écriture. L’idée du festival m’enthousiasmait beaucoup, et me dire que je pourrai y contribuer a fait qu’envoyer ma candidature sonnait comme une évidence pour moi.

Peux-tu nous présenter comment s’est déroulée la formation à la chronique littéraire ?

La formation à la chronique littéraire avec Alix Van Pée a été très enrichissante, de par le profil de l’intervenante mais aussi de par le déroulement de la formation qui a à la fois était théorique et pratique. Nous avons commencé par un tour de table, afin de nous présenter et raconter nos expériences respectives dans l’écriture de chroniques. Puis on nous a expliqué ce qu’était une chronique littéraire, la différence avec une critique, et la structure de cette dernière, à travers des exemples concrets comme la critique de Bristol (P.O.L, 2015) de Jean Echenoz. Par la suite, nous avons eu 20 minutes pour écrire une petite chronique de Tout cela n’a rien à avoir avec moi (JC Lattès, 2013) de Monica Sabolo. Cet exercice nous a permis d’appliquer les conseils d’Alix Van Pée quant à l’écriture de ce genre de contenu littéraire.

Qu’as-tu appris au cours de la formation à la chronique littéraire qui t’a particulièrement marqué(e) ou surpris(e) ?

Ce qui m’a le plus marquée dans la formation à la chronique littéraire, c’est le conseil qui nous a été donné de mettre de soi-même dans nos critiques/chroniques. J’ai longtemps pensé qu’il fallait s’effacer le plus possible pour adopter une certaine neutralité ou prendre du recul sur notre propre subjectivité dans ce genre d’exercice, et j’ai été agréablement surprise de savoir que ce n’était finalement pas nécessairement le cas.

As-tu rencontré des difficultés ou des défis en rédigeant ta première chronique ?

Le défi majeur que j’ai rencontré lors de l’écriture de la première chronique durant la formation fut la contrainte de temps. Il fallait rapidement mettre mes idées en place, trouver un fil conducteur et trouver un titre accrocheur. J’ai été très fière de pouvoir présenter une chronique dont j’étais satisfaite à la fin de l’exercice. Mis à part cela, je pense que le plus dur lors de la rédaction d’une chronique, c’est écrire le début. Le titre, le chapeau, la première ligne. Une fois que cela est fait, j’ai l’impression que le reste me vient plus facilement, c’est comme si la machine était lancée.

Comment cette expérience a-t-elle changé ta manière de lire et de parler des livres ?

Cette expérience m’a apporté un sens de la structure dans ma manière de parler des livres que je lis. J’ai à présent en tête des éléments précis qui me permettent d’organiser ma pensée autour de points clés qui sont à aborder lorsque j’émets mon opinion sur une œuvre.

Après cette formation, envisages-tu de continuer à écrire des chroniques ? Si oui, où et comment aimerais-tu les partager ?

Cette formation m’a effectivement donné envie de m’atteler plus souvent à l’exercice de la chronique littéraire. J’y ai pris goût au terme de cette première expérience et j’aimerais beaucoup prolonger le plaisir en les partageant à l’avenir sur mes réseaux sociaux personnels, ou peut-être même créer une page Instagram dédiée à mes chroniques/critiques littéraires.

jeudi 20 février 2025

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Étudiant-e-s

L’atelier des deux rives : interview d’Inès

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Découvrez le portrait d’Inès Meghirbi, étudiante tunisienne prenant part au projet L’atelier des deux rives. Elle revient en quelques mots sur son expérience de la formation à la chronique littéraire.

 

  • Portrait de lectrice

Peux-tu te présenter en quelques mots et nous parler de ton rapport à la lecture ?

Je m’appelle Ines, j’ai 24 ans, je suis étudiante en marketing et grande passionnée de lettres.  Depuis toute petite, j’ai développé un grand intérêt pour la lecture. Je me rappelle que je dévorais un par un chaque livre de la collection pour enfants Bibliothèque Rose. En grandissant, cet intérêt ne m’a jamais quittée. J’entretiens un rapport affectif avec les livres que je lis, que je relis, que je recommande… J’associe à chacun d’entre eux des émotions, des souvenirs du moment où je les ai lus, des nuits blanches à vouloir absolument finir un dernier chapitre avant de fermer les yeux.

Quels genres de livres aimes-tu lire ? Y a-t-il un livre qui t’a particulièrement marquée récemment ?

Le roman est mon genre littéraire préféré. J’aime les livres qui racontent des histoires touchantes, des histoires d’amour, des parcours de vie auxquels je peux m’identifier… J’aime avoir les larmes aux yeux à la fin d’une lecture, être transportée dans des univers que je ne connais pas et qui pourtant, me semblent familiers.

Récemment, j’ai lu Lorsque l’amandier fleurira de Mélika Golcem Ben Redjeb. Un roman poignant où une jeune fille oppressée par le poids des traditions est en quête d’émancipation et se bat pour vivre au grand jour son véritable amour. Une plongée dans la Tunisie de mes grands-parents qui m’a émue par l’authenticité de ses personnages et la force du message que l’auteur transmet.

Comment choisis-tu tes lectures ? (conseils d’amis, critiques, hasard en librairie ou bibliothèque, etc.)

Souvent, je fais confiance au hasard en librairie pour choisir mes prochaines lectures. Je me laisse guider par mon intuition, je feuillette quelques pages… Il m’arrive d’avoir un coup de cœur rien qu’en lisant la quatrième de couverture.

Parfois, je me rends compte que le film que je viens de regarder est en fait l’adaptation d’un livre. Dans ces moments-là, je suis curieuse de passer de l’image aux pages, j’achète donc le livre pour redécouvrir l’histoire différemment, et pour comparer les deux œuvres.

As-tu déjà partagé tes impressions de lecture avec d’autres, avant cette formation ? (Discussions, réseaux sociaux, blog, etc.)

J’ai eu l’occasion de participer à un atelier d’écriture organisé par l’Institut français de Tunisie l’année dernière. Ce fut l’occasion d’échanger autour de nos lectures durant nos réunions. Mis à part cela, lorsqu’un livre me marque, je n’hésite pas à en parler spontanément autour de moi à mes amis amateurs de lecture.

Quel rôle joue la lecture dans ta vie quotidienne ?

Aujourd’hui, je qualifierais la lecture de moment de détente, de confort, d’évasion, une parenthèse calme et apaisante qui me permet de me reconnecter à moi-même. Mes études étant très prenantes, je n’ai pas toujours le temps de lire autant que je le voudrais, mais lorsque j’ai un peu de temps libre, je me réfugie dans ce monde qui m’est si cher, et je me dis que la petite fille qui adorait la Bibliothèque Rose serait fière de savoir que 20 ans plus tard, les livres font encore partie de son quotidien.

 

  • Expérience de la formation à la chronique littéraire

 

Qu’est-ce qui t’a motivée à candidater à l’Atelier des deux rives ?

L’Atelier des deux rives représentait pour moi l’opportunité de rencontrer des personnes de différents horizons ayant la même passion que moi, tout en étant formée à l’écriture. L’idée du festival m’enthousiasmait beaucoup, et me dire que je pourrai y contribuer a fait qu’envoyer ma candidature sonnait comme une évidence pour moi.

Peux-tu nous présenter comment s’est déroulée la formation à la chronique littéraire ?

La formation à la chronique littéraire avec Alix Van Pée a été très enrichissante, de par le profil de l’intervenante mais aussi de par le déroulement de la formation qui a à la fois était théorique et pratique. Nous avons commencé par un tour de table, afin de nous présenter et raconter nos expériences respectives dans l’écriture de chroniques. Puis on nous a expliqué ce qu’était une chronique littéraire, la différence avec une critique, et la structure de cette dernière, à travers des exemples concrets comme la critique de Bristol (P.O.L, 2015) de Jean Echenoz. Par la suite, nous avons eu 20 minutes pour écrire une petite chronique de Tout cela n’a rien à avoir avec moi (JC Lattès, 2013) de Monica Sabolo. Cet exercice nous a permis d’appliquer les conseils d’Alix Van Pée quant à l’écriture de ce genre de contenu littéraire.

Qu’as-tu appris au cours de la formation à la chronique littéraire qui t’a particulièrement marqué(e) ou surpris(e) ?

Ce qui m’a le plus marquée dans la formation à la chronique littéraire, c’est le conseil qui nous a été donné de mettre de soi-même dans nos critiques/chroniques. J’ai longtemps pensé qu’il fallait s’effacer le plus possible pour adopter une certaine neutralité ou prendre du recul sur notre propre subjectivité dans ce genre d’exercice, et j’ai été agréablement surprise de savoir que ce n’était finalement pas nécessairement le cas.

As-tu rencontré des difficultés ou des défis en rédigeant ta première chronique ?

Le défi majeur que j’ai rencontré lors de l’écriture de la première chronique durant la formation fut la contrainte de temps. Il fallait rapidement mettre mes idées en place, trouver un fil conducteur et trouver un titre accrocheur. J’ai été très fière de pouvoir présenter une chronique dont j’étais satisfaite à la fin de l’exercice. Mis à part cela, je pense que le plus dur lors de la rédaction d’une chronique, c’est écrire le début. Le titre, le chapeau, la première ligne. Une fois que cela est fait, j’ai l’impression que le reste me vient plus facilement, c’est comme si la machine était lancée.

Comment cette expérience a-t-elle changé ta manière de lire et de parler des livres ?

Cette expérience m’a apporté un sens de la structure dans ma manière de parler des livres que je lis. J’ai à présent en tête des éléments précis qui me permettent d’organiser ma pensée autour de points clés qui sont à aborder lorsque j’émets mon opinion sur une œuvre.

Après cette formation, envisages-tu de continuer à écrire des chroniques ? Si oui, où et comment aimerais-tu les partager ?

Cette formation m’a effectivement donné envie de m’atteler plus souvent à l’exercice de la chronique littéraire. J’y ai pris goût au terme de cette première expérience et j’aimerais beaucoup prolonger le plaisir en les partageant à l’avenir sur mes réseaux sociaux personnels, ou peut-être même créer une page Instagram dédiée à mes chroniques/critiques littéraires.

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