L’écoute est peut-être l’activité la plus discrète qui soit. C’est à peine une activité : une passivité, dit-on, une manière d’être affecté qui semble vouée à passer inaperçue. Quelqu’un qui écoute, ça ne s’entend pas. J’ai pourtant rêvé d’une archéologie de nos écoutes musicales : une histoire de nos oreilles de mélomanes, de maniaques de mélodies en tout genre. J’ai voulu savoir d’où elles me venaient, ces oreilles que je porte et que je prête. Quel était leur âge ? Que devais-je, que pouvais-je faire avec elles ? De qui les tenais-je, à qui en étais-je redevable ? J’ai donc traqué tous les indices possibles.
L’écoute est peut-être l’activité la plus discrète qui soit. C’est à peine une activité : une passivité, dit-on, une manière d’être affecté qui semble vouée à passer inaperçue. Quelqu’un qui écoute, ça ne s’entend pas. J’ai pourtant rêvé d’une archéologie de nos écoutes musicales : une histoire de nos oreilles de mélomanes, de maniaques de mélodies en tout genre. J’ai voulu savoir d’où elles me venaient, ces oreilles que je porte et que je prête. Quel était leur âge ? Que devais-je, que pouvais-je faire avec elles ? De qui les tenais-je, à qui en étais-je redevable ? J’ai donc traqué tous les indices possibles.