Deux univers artistiques, deux ambiances, et un projet en commun : Fictions, le projet porté par Erasme, Canopé et la Villa Gillet ! C’est ce qu’a permis les ateliers bonus, extensions du projet initialement consacré à l’écriture d’une nouvelle sur le mode du cadavre exquis avec l’auteur Marc-Alexandre Oho Bambe : une initiation à la mise en voix et au slam avec Julien Liard, et une découverte du pop art avec Fred Ebami.

Les 5 classes de collégiens de la Métropole lyonnaise participant au projet Fictions se sont ainsi vus proposer au mois de mars l’un de ces deux ateliers.

 

Dans une classe de Villeurbanne et deux classes du 3ème arrondissement, Julien Liard, slameur lyonnais, a sorti les tableaux blancs des CDI pour définir avec les élèves ce qu’est le slam, et a eu plaisir à leur en faire la démonstration devant des regards surpris, amusés et parfois un peu perdus. C’était ensuite au tour des jeunes de montrer ce dont ils étaient capables. Mais pour créer le climat de bienveillance et de confort nécessaire au bon déroulement d’un tel exercice de mise en voix et de mise à nu, il fallait d’abord passer par un bon échauffement : échauffement de la voix, bien sûr, mais aussi du corps !

Enfin, les choses sérieuses ont pu commencer : après un travail de répétition en groupe, les élèves sont venus chacun leur tour slamer leur strophe poétique devant la classe. Tous sont parvenus à surmonter l’épreuve que représente la déclamation d’un texte poétique devant une petite assemblée !

 

Pour la partie dessin, c’est à Bron et à Oullins que le pop artiste parisien Fred Ebami a poussé les élèves à faire confiance à leur coup de crayon. Après une présentation de sa carrière et de ses réalisations, Fred Ebami a proposé aux élèves de dessiner la strophe poétique qu’ils avaient écrite pour leur cadavre exquis. Dans un premier temps, il faut reconnaître qu’ils n’étaient pas tous à l’aise à l’idée de dessiner et quelques protestations ont pu se faire entendre : « Mais, j’sais pas dessiner, moi ! ». Et miracle : avec le temps que Fred Ebami a pris avec chaque élève pour faire ressortir leurs propres références et inspirations, les élèves ont dépassé leurs aprioris et ont joué le jeu. Tous ont produit un dessin qu’ils ont ensuite présenté à la classe, avec fierté ou pudeur, pour en expliquer les symboles cachés.

Reste à découvrir comment ces découvertes artistiques ont inspiré les élèves pour leur restitution qui aura lieu le vendredi 12 mai au théâtre des Célestins, pendant le Littérature Live Festival !