La cuisine et la littérature sont deux arts qui ne souffrent ni diversion ni échappatoire : il faut se tenir intensément à ce qu’on fait. Mais que se passe-t-il quand on conjugue les deux, se pliant aux contraintes de l’une, par exemple une recette de seiches farcies, tout en laissant la bride sur le cou à son imagination et à la rêverie ? D’un côté, on est en temps réel, chaque chapitre correspond à un moment de la préparation culinaire, et, de l’autre, tous les temps se bousculent : celui des souvenirs et de l’enfance, des obsessions douloureuses qui refont surface, de tragédies obstinées qu’évoque le ventre arrondi des mollusques que notre cuisinière dispose avec soin sur la planche à découper.
La cuisine et la littérature sont deux arts qui ne souffrent ni diversion ni échappatoire : il faut se tenir intensément à ce qu’on fait. Mais que se passe-t-il quand on conjugue les deux, se pliant aux contraintes de l’une, par exemple une recette de seiches farcies, tout en laissant la bride sur le cou à son imagination et à la rêverie ? D’un côté, on est en temps réel, chaque chapitre correspond à un moment de la préparation culinaire, et, de l’autre, tous les temps se bousculent : celui des souvenirs et de l’enfance, des obsessions douloureuses qui refont surface, de tragédies obstinées qu’évoque le ventre arrondi des mollusques que notre cuisinière dispose avec soin sur la planche à découper.